Dessin et écriture : le hiéroglyphe
Les
Les outils du scribe

A gauche, la palette, étui contenant les calames (roseau taillés).

En bas, la plaque permettant d'étaler le papyrus pour l'écriture.

Sur la plaque, les deux encriers, encre noire pour le texte classique et rouge pour les noms sacrés.

A droite, le coupe papier permettant la découpe des rouleaux de papyrus.

Le texte sur le papyrus est en écriture cursive hiératique.

Le système d'écriture par hiéroglyphes est utilisé en Egypte entre  le 40e et le 4e siècle avant JC. C'est une écriture qui est née de l'art pictural et ornemental des monuments. Elle est appelée hiéroglyphe : du grec hierogluphikos (gravures sacrées). Elle ne connaît pratiquement pas de modification pendant ses longs siècles d'existence.

Toutefois, une écriture cursive appelée hiératique se développe en parallèle. Elle est destinée à la vie courante. Son support sera le papyrus.

Cette écriture comportera de 700 à 5000 signes. Ils sont écrits sur des lignes horizontales ou verticales, et se lisent de droite à gauche ou inversement selon la disposition de certains signes figuratifs (têtes, visages) qui indiquent le sens de la lecture. La ponctuation, les majuscules et la séparation des mots n'existe pas. Le scribe arrangent les hiéroglyphes pour donner un texte beau et bien présenté.

A un signe peuvent correspondre à plusieurs interprétations. Il peut s'agir d'un objet, un personnage ou exprimer une idée ou une notion abstraite (idéogramme et logogramme car un signe représente un mot), voire un son (phonogramme).

Ces derniers ne notent que les consonnes. Ils peuvent être complétés par des déterminatifs qui déterminent le sens des phonogrammes. Ils ne se prononcent pas. Ils peuvent également avoir la valeur d'un phonogramme.

La phrase verbale est construite selon un ordre rigoureux : Verbe - Sujet - Complément d'objet direct - autres compléments.

L'écriture hiératique sera progressivement remplacée au cours du 7é siècle avant JC par une écriture plus cursive qui a perdu tout aspect iconique : l'écriture démotique (du grec demotika qui signifie écriture populaire) qui sera largement utilisée dans la vie quotidienne. Cette écriture inspirera d'autres écritures africaines telle le mende ou l'écriture du Royaume de Méroé (Soudan) dit méroïtique.

Sur la célèbre pierre de rosette, trois écritures transcrivent le même texte : les hiéroglyphes, le démotique et le grec. Certains caractères de cette écriture subsistent dans le copte.

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