Le Gluptier... |
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CHAPITRE NUMERO UN
Lui il s’en foutait un peu. Il avait acquis un savoir-faire. C'était un artisan, mieux un artiste. Bien sûr il était sans emploi. Bien sûr il pointait à l'ANPE, mais cela était sans importance. Il savait que son avenir était assuré. Depuis la mort de son maître (qui lui avait tout appris), il savait qu'il était le seul au monde à posséder cet art. Et, si tous les chômeurs se ressemblaient tant (lui mis à part) c'était à cause de l'incertitude de l'avenir. Enfin, il fut appelé. Il ne comprenait pas bien le sens la convocation qu'il avait reçue. On voulait le faire travailler. Ainsi l'ANPE servait bien à trouver du travail aux gens qui en était démunis. Il entra dans une pièce
fort bien tenue, où tout était propre et bien rangé. Deux chaises étaient
installées face à un bureau classique sur lequel chaque chose était à
sa place. Un bloc vierge, un classeur avec des fiches, un téléphone, une
lampe, un terminal d’ordinateur.
- Savez-vous que votre dossier me pose quelques problèmes ? - Ah bon ! Répondit Bernard quelque peu étonné.
- Pendant quinze ans donc, et que vous occupiez un poste qui apparemment est sans rapport avec l'activité de votre ancien employeur. Vous étiez grutier ?
- Pourquoi donc ?
Interrogea le placier. C’était sûr, ce chômeur
se foutait carrément de lui. Non seulement il ne se morfondait pas de son
état de sans-emploi, mais en plus il était arrogant. Il n'avait jamais
vu ça sauf quand il avait à faire à de jeunes branleurs qui vivent aux
crochets de leurs parents. Mais assurément cet individu ne faisait pas
partie de cette catégorie de personnes. - C'est difficile à
expliquer, Monsieur, répondit poliment Bernard. C'est un domaine très
complexe. Je ne dis pas que c'est hermétique de prime abord, mais les
mots peuvent difficilement apporter une explication sensée et compréhensible. - d’accord, montrez-moi.
Rendez-vous fut pris pour le soir même au bord du lac.
CHAPITRE NUMÉRO DEUX A dix heures, alors que l’obscurité commençait à s’étendre dans le parc, l'homme de l'ANPE arriva au bord du lac. Il était fort troublé, et surtout impatient de voir le gluptier en action. Etait-ce une supercherie, un bluff. Dans quelques instants il serait fixé. Au bord du lac, Bernard
attendait. Il avait préparé les outils nécessaires à
1’accomplissement de son ouvrage. Bernard ramait toujours, et aucun mot ne venait troubler la paix qui régnait sur le lac. Seules les rames faisaient parler l'eau. C’était un moment d’une exquise quiétude. L’homme se laissait bercer par le tangage imperceptible du bateau qui avançait, fermement équilibré par 1’imposant colis qu 'il transportait. Au centre précis du lac,
Bernard stoppa 1’avance de la barque. Il serra le frein, et toujours sans un mot monta sur la caisse. CHAPITRE NUMÉRO TROIS L’homme 1’observait.
CHAPITRE NUMÉRO CINQ A 1’aide de quelques outils, il déverrouilla 1’énorme caisse. Il en sortit un énorme sac. Il jeta la caisse dans l’eau. Celle-ci s 'éloigna lentement de 1’embarcation, en flottant sur 1’onde paisible...
Bernard continuait son ouvrage. Il ouvrait des caisses pour en tirer des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des caisses. Les sacs et les caisses vides étaient irrémédiablement refoulés vers 1’extérieur du bateau, et allaient sur l'eau où ils étaient entraînés par la bise qui s'était levée.
CHAPITRE Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en
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et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le
sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit
le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il
ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac.
Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un
sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse.
NUMÉRO Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse
et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la
caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. L’autre
regardait toujours, en se disant que les caisses semblaient toutes de mêmes
volumes. La lune poursuivait son périple dans le ciel étoilé, pendant
que Bernard ouvrait ses sacs et ses caisses, comme autant de poupées
gigognes.
CAPICHTRE SUIVANT Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. RÉSUMÉ DU CHAPITRE PRÉCÉDENT Il ouvrit la caisse et sortit un sac.
ENCORE UN CHAPITRE Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. Il ouvrit la caisse et sortit un sac. Il ouvrit le sac et en tira une caisse. A aucun moment il ne s’était arrêté dans son labeur. Il ouvrait des sacs, en tirait des caisses, il ouvrait des caisses pour en tirer des sacs, continuellement. Le soleil était déjà levé depuis trois bonnes heures. Bernard n’était plus juché sur les caisses et les sacs. Le volume était maintenant si réduit qu'il tenait dans les mains de l'artisan. Que dis-je de l'artiste ! Ils n’avaient pas prononcé un mot depuis la veille. Le gluptier continuait son travail. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses.
BIENTÔT LA FIN DU CHAPITRE Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Il ouvrait des caisses et sortait des sacs. Il ouvrait les sacs pour en tirer des petites caisses. Vers midi, alors que les deux hommes étaient fatigués par cette nuit blanche, Bernard sortit d'un sac en peau de crocodile, une caisse en or finement ciselé. Une pure merveille. Il ouvrit cette minuscule caisse pour en tirer un sac en fibres de platine. Dans ce sac en platine se trouvait une clé qui semblait taillée dans de l'émeraude, et une boîte brillant de mille feux. Elle était sans aucun doute en diamant. Le gluptier avec des précautions
infinies, introduisit la clé dans le trou de l'infime serrure. Le mécanisme
joua, le couvercle précieux s'ouvrit. Dans cet écrin se trouvait une
petite pierre bleue. D'un bleu flamboyant. D'un bleu indéfinissable.
L'homme était émerveillé, et le visage de Bernard resplendissait.
Bernard se saisit d’une pince en argent. Il prit la pierre bleue et
indiqua à son spectateur de s'approcher du bord du bateau. ÉPILOGUE
Aussitôt des cercles
concentriques s’étirèrent à la surface de 1’eau.
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